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L'humain

by Solo Frey

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1.
L'humain 06:08
L'HUMAIN Au plus loin dans les temps Il a toujours été présent Surdoué et résistant Civilisé soi-disant Signe d'extinction : néant. Néant. Il n'est qu'un maillon De cette foutue chaîne Souvent rien qu'un pion Rêvant d'être un OGM C'est un sujet de la race humaine Race humaine. Il est l'incarnation du mal Sous des traits très banals Soustrait de l'anormal Pour évoluer en spirale C'est un quidam en flamme Sidérant le sidéral. Il a un esprit aride De tout amour il se vide Au fond de ses yeux livides Regardez le génocide Ecoutez … Il est paraît-il achevé Mais en y regardant de plus près Son cerveau écervelé N'est qu'un pavé.
2.
Regards 04:16
REGARDS Comme un regard qui se pose Comme une défaite qui s’impose Un constat disant que rien ne sera Jamais comme il le voudra. S’évader sera en somme Une alternative face aux hommes Une illusion, une toute petite chance En attendant la délivrance. Comme un regard qui condamne Ces immondices que sont nos âmes Perdu dans l’ombre de vos lumières Plus il se cherche, plus il se perd. S’évader de cet univers De vos paroles ou il se perd La ou grandit votre indifférence En attendant la délivrance Comme un regard qui l’assaille Guidant ses pas au fond des failles N’allant que, d’après vos jugements De précipices en internements S’évader au fond de ses rêves Décoller pour vivre une trêve Fermer les yeux c’est moins de souffrance En attendant la délivrance Comme, comme Quand il perd son rôle Tout au creux de vos scénarios Comme, comme Quand il se frôle De l’acier sur sa peau De l’acier sur sa peau De l’acier sur sa peau
3.
Décollage 04:10
Instrumental
4.
Atterrissage 04:19
ATTERISSAGE Retour au sol Dans le néant Comme un rêve qui s'étiole En plein vent. Retour d'un vol En souffrant Cherchant un refuge, une camisole A nouveau perdu et criant. Il cherche de sa main Une poussée ou un frein Elle tremble et forme un poing Rien ne le retient. Puisque tout n'est Que mirage Les yeux ouverts comme des plaies Sans images. Puisque plus rien ne fait De sillage Restant humain, il se déplait A nouveau perdu, à l'atterrissage. Il cherche de sa main Une poussée ou un frein Elle tremble et forme un poing Rien ne le retient. Dans le réel, rien n'est fait Pour lui plaire Le voile du rêve n'a plus d'effet Sous la lumière. Dans le réel tout se refait Mais sans chimères Seul dans ce présent imparfait A nouveau perdu, il se terre. Il cherche de sa main Une poussée ou un frein Elle tremble et forme un poing Rien ne le retient.
5.
METAMORPHOSE Il se fait un décor Au milieu de sa tête Et s'isole d'un dehors Au pensées obsolètes. Il se réforme du temps Et se reforme en dedans. Il subsiste en rêvant Il existe tel un vent. Il s'invente des couleurs Et se crée un jardin Pour acheminer les cœurs Tout au creux de vos mains. Il se cloître moralement Et se parle un instant. Il subsiste en rêvant Il existe tel un vent. Il se donne l'infini Dans l'espace de son crâne Il implose son esprit Au centre de son âme. Il dissout le néant Et absorbe l'existant. Il subsiste en rêvant Il existe tel un vent. Il s'évapore et renaît En s'imaginant la vie Ce qui n'est pas inné Doit devenir acquit. Il avance en créant Son regard différent. Il subsiste en rêvant Il existe tel un vent.
6.
Dérive 03:18
DERIVE Il écoute à sa porte Si la vie se déroule Les démons en cohorte Naviguent au creux de la foule. Rien qu’une dose et il embarque Loin des questions qui le traquent L'ennui ne se compte plus Tellement loin est sa rue Si perdue. Il écoute aux infos Si sa vie a changée Il recherche quelques mots Un espoir pour continuer. Cette ivresse est si légère Qu’il veut se laisser faire Il ne reviendra pas Tellement il se plait la Tout en bas. Il écoute quelques voix Si des messages y roulent Des harpons au bout des bras Tournant sur lui il s’enroule. Et tant pi si tout est pris La dérive sera sa patrie C’est un petit oiseau Tellement tout devient beau De la haut.
7.
Éternité 03:46
ETERNITE C'est une monotonie calmante Pour une vie rassérénée Une accalmie insolente D'un humain oublié. En émargeant la haine Le destin, les terreurs Il échangerait sa peine Pour un rien de bonheur. Rien n'y fait, rien n'est défait ni fait Il n'a plus de croyance Rien n'y fait, rien n'est défait ni fait Tout est silence. En alitant son envie Il guérit ses pulsions Attenant à des cris Sa folie se morfond. C'est un amoureux timoré Qui s'attache aux images Il est vivant mais fatigué Et se cache un présage. Rien n'y fait, rien n'est défait ni fait Il n'a plus de croyance Rien n'y fait, rien n'est défait ni fait Tout est silence. C'est un taciturne qui s'efface Dans l'agonie naissante Excité sans angoisse Pour une délivrance impatiente. Rien n'y fait, rien n'est défait ni fait Il n'a plus de croyance Rien n'y fait, rien n'est défait ni fait Tout est silence. Seul un soupir ravive Un instant sa hantise Puis un sourire arrive Et sa vie s'éternise. Rien n'y fait, rien n'est défait ni fait Il n'a plus de croyance Rien n'y fait, rien n'est défait ni fait Tout est silence.
8.
Délivrance 08:12
DELIVRANCE Dans la zone de silence Les yeux au mur il danse Vivant désabusé Le verdict est tombé. Les consciences sont chargées Les cachets distribués Les doses sont mesurées Augmentées par sécurité. Dans la file d'attente Les yeux fermés, il chante Dans le bloc allumé Les visages sont masqués. Le sol est décapé Les cerveaux sont lavés Les questions oubliées Les regards détournés. Dans la chambre des morts Les yeux perdus, il dort Combattant épuisé Les volets sont fermés. Les draps seront changés Les murs re-capitonnés Les photos déchirées Le dossier remplacé. Le ciel est rose de ses aveux Les ecchymoses se pansent aux cieux Effaçant les sentiments étranges Laissant la camisole contre un habit d'ange Des sourires de pitié aux collines de pleurs Des fenêtres enjambées comme antidouleurs. Il prend un lendemain a jamais sans limite En prenant le chemin où les âmes subsistent. Les cerveaux sont lavés Les photos déchirées Les questions oubliées Les regards détournés. Dans la zone de silence Tous les suivants avance.

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released March 24, 2023

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